Ordre national des pharmaciens

Médicaments à dispensation particulière à l'officine

10/11/2025

Chimiothérapie à base de fluoropyrimidines (5-FU et capécitabine) : le dépistage du déficit en DPD reste indispensable pour réduire les risques de toxicité grave

Depuis 2018, l’ANSM et les centre régionaux de pharmacovigilance (CRPV) mènent des enquêtes annuelles visant à surveiller si des cas graves d’effets indésirables  « évitables », c’est-à-dire ne respectant pas les recommandations en vigueur, sont déclarés en France.

La dernière enquête réalisée en 2024 a montré un cas grave évitable lié au non-respect des conditions de prescription et de délivrance. Cet évènement rappelle la nécessité pour tous les acteurs de rester vigilants et mobilisés.

Parallèlement, des actions conjointes ont été engagées par la Direction générale de la santé (DGS), les Omédit (observatoires des médicaments, dispositifs médicaux et innovations thérapeutiques), l’ANSM et l’Institut national du cancer (INCa), ainsi que les agences régionales de santé, pour évaluer et renforcer le respect du dépistage obligatoire d’un déficit en DPD avant toute initiation de traitement dans les établissements de santé.

Rappel aux médecins et pharmaciens, des mesures de réduction des risques :
- Le traitement par une fluoropyrimidine est strictement contre-indiqué en cas de déficit complet en DPD.
- La prescription du traitement ne doit être réalisée qu’après réception des résultats du test de dépistage en DPD (uracilémie).
- Le médecin doit indiquer sur l’ordonnance la mention « Résultats d’uracilémie pris en compte ».
- Le pharmacien ne peut délivrer le traitement que si cette mention est présente sur l’ordonnance.
- Des pop-up pour vous rappeler l’obligation d’un dépistage avant tout nouveau traitement par fluoropyrimidine ont été implémentés dans les logiciels d’aide à la prescription ou à la dispensation certifiés par la Haute autorité de santé.

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